Les fourberies de Scapin

Molière a 49 ans quand il écrit Scapin en mai 1671. Cela fait bien longtemps qu’il a quitté l’univers de la farce et de la Commedia Dell’Arte. Il meurt deux ans plus tard après l’avoir interprété seulement 18 fois.

On ne peut s’empêcher de voir dans l’écriture tardive de cette pièce un hommage à ce qui fit ses rêves de jeunesse.

Un théâtre simple, direct, né de canevas empruntés aux farceurs latins et revisités par les italiens du Pont-Neuf. Tout respire la nostalgie dans cette pièce. Une Naples fantasmée, des archétypes de personnages issus de la Commedia D’ell Arte, un valet qui porte le nom de Scapin… Scappare, s’enfuir, fuir, rêver peut-être et s’amuser à revivre des moments à jamais disparus. 

Monté par Molière dans l’urgence, nécessitant peu de décors mais du jeu et de l’invention. Voilà la marche que nous allons suivre.

Sans coulisses, au plateau en permanence, réunis autour d’un petit plateau incliné qui symbolise à lui seul le théâtre à l’italienne, nous allons tenter de raviver cette folie. Au plus proche du texte, donnant également libre cours à l’improvisation, au chant et à la musique nous naviguerons entre les époques pour faire résonner une langue qui n’est faite que pour être jouée.